À travers NAZIOMETROA nous voulons analyser les opinions et perceptions des citoyens d’Euskal Herria* sur des questions telles que la souveraineté, l’autonomie gouvernementale, l’indépendance ou d’autres thèmes liés à ceux-ci.

Parmi les neuf services publics sur lesquels nous avons interrogé, l’Éducation est le troisième le plus apprécié, derrière les transports publics et le système de santé, au plan du fonctionnement.

Les Basques pensent que le système éducatif appliqué aujourd’hui est meilleur que celui d’il y a 10 ans, meilleur aussi que le système éducatif espagnol ou français, mais plus mauvais que l’européen.

Parmi les objectifs principaux qu’il conviendrait de fixer dans le système éducatif, « Réaliser l’égalité des sexes » est celui qui a suscité le plus de soutien, avec une moyenne de 8,4.

L’obtention d’un niveau adéquat de français/espagnol est l’objectif le mieux réalisé, aux yeux de la population basque, dans tous les territoires.

La majorité de la population basque plaide pour la création d’une institution éducative qui renforce les relations entre la Communauté autonome du Pays Basque, la Communauté Forale de Navarre et la Communauté d’Agglomération du Pays Basque.

En ce qui concerne le programme d’enseignement, la majorité des Basques pensent que les trois administrations devraient harmoniser certains contenus pédagogiques, accord qui existe également dans chacune des communautés.

Toutes les mesures proposées contre la ségrégation scolaire sont bien accueillies par la population basque.

Dans la gouvernance éducative locale, parmi les différents niveaux administratifs, les gouvernements autonomes devraient être les plus impliqués. Et parmi les acteurs, le corps enseignant.

Concernant la cohabitation entre les réseaux publics et privés sous contrat, les Basques plaident pour maintenir le réseau privé sous contrat mais de l’égaler en ressources et obligations avec l’école publique.

Concernant le Pacte Éducatif dans la Communauté autonome du Pays Basque, parvenir à un accord entre les quatre partis de la majorité (EAJ-PNV, EH Bildu, PSE et Podemos-AhalDugu) est l’option la plus choisie.

En poursuivant les questions habituelles du Naziometro, nous avons demandé à la population basque son avis sur le fait que chaque communauté puisse décider de son avenir politique. Comme dans les mesures précédentes, les sondé(e)s qui estiment que chacunedoit avoir le droit de décider triplent ceux qui sont contre. En dépit des variations de chaque mesure, les proportions se maintiennent.

Il en va à peu près de même avec les formules préférées pour l’organisation territoriale de l’État espagnol/français. Le modèle majoritaire est l’État qui reconnaît aux communautés le droit de décider (32 % lors de la dernière mesure). La deuxième option est un État formépar des communautés avec plus de compétences (28 %). Un État plus centralisé que l’actuel est le modèle le moins soutenu (10 %).

À la question de savoir s’il existait au Parlement Basque, au Parlement de Navarre ou dans la Communauté d’Agglomération du PaysBasque un consensus politique pour décider de l’avenir politique par référendum, le Gouvernement espagnol/français devrait l’accepter ou l’interdire, après la baisse des opinions favorables au troisième Naziometro, le taux remonte cette fois en se situant à 67 %. Les sondé(e)s qui se déclarent en faveur de l’interdiction du référendum représentent 15 %.